Franc’autiste ON
Orientations
Cette recherche communautaire inclusive en Ontario sur les réalités sociales de l’autisme à l’âge adulte en contexte de diversité s’incrit dans un projet de thèse doctorale de Bianca Nugent (M. Serv. soc., TSI), candidate au doctorat (PhD) en service social à l’Université d’Ottawa.
Elle vise à recruter une diversité de participantEs francophones ayant des profils, des expériences et des points de vue éclairés sur la réalité quotidienne, les besoins et les attentes des adultes autistes et leur accès aux ressources et services sociaux et de santé en français en Ontario qui améliorent leur vie.
POUR FAIRE QUOI ?
Par l’entremise d’un sondage en ligne (environ 15 minutes), les personnes intéressées sont invitées à répondre à des questions générales sur leur lien avec l’autisme, leur connaissance et l’utilisation des services ainsi que sur leur profil.
ENTREVUE DE SUIVI
Parmi les personnes éligibles, la chercheure sélectionnera une diversité d’entre elle pour une entrevue de suivi d’une durée approximative d’une heure (1 h) afin de leur permettre de :
- témoigner de manière plus approfondie de leur réalité quotidienne;
- partager leur expérience sur la diversité des besoins et attentes des personnes autistes à l’âge adulte et;
- donner leur avis sur l’offre et l’accès aux ressources et services de santé et de services sociaux disponibles en français en Ontario.
QUESTIONNAIRE ADAPTÉ
Pour faciliter la participation, les personnes qui en exprimeront le besoin peuvent remplacer l’entretien par un questionnaire d’autoentrevue en ligne avec supports visuels et sonores.
LIBRE PARTICIPATION ET CONSENTEMENT ÉCLAIRÉ
La participation est libre et volontaire. À tout moment, les participantEs peuvent se retirer de la recherche sans aucune justification ni conséquences. La non-participation n’aura en aucun temps d’impact sur les services offerts ou les liens avec l’organisation qui transmet cet appel à participation.
Pour participer à la recherche
Un message de la chercheure
Bianca Nugent
La prémisse de ma thèse c’est que la communauté autistique francophone de l’Ontario soit considérée comme étant intersectionnelle parce que ses membres sont susceptibles d’être « surminorisés » en raison de l’articulation de différentes axes oppressions vécues dans leur interaction sociale quotidienne, notamment auprès des instances en services sociaux et de santé.
Considérant qu’aucune étude canadienne ne s’est encore penchée sur les dimensions intersectionnelles de l’autisme à l’âge adulte chez les communautés francophones en situation minoritaire (CFSM), plus précisément sur l’articulation complexe des divers motifs d’oppressions (condition neurologique, langue, genre, race, classe, âge, etc.) qui s’opèrent dans leur vie de tous les jours, une stratégie de recherche éthique et inclusive centrée sur les personnes autistes nous apparaissait incontournable (Nugent, 2018 ; Collins & Bilge, 2016).
À partir d’une approche intersectionnelle et neurodivergente, nous sommes d’avis qu’il sera possible de faire l’état des lieux des facteurs inégalités sociales complexes (Collins, 2015 ; McCall, 2005) à l’âge adulte vécus par les membres de la communauté autistique intersectionnelle ontarienne au prisme des écrits en autisme critique ainsi que révéler les enjeux et les défis pour la recherche et la pratique du travail social en contexte linguistique minoritaire.
Posture critique
En tant que
- mère neurodivergente d’un jeune adolescent autiste afrodescendant et francophone ;
- travailleuse sociale investie dans l’appui aux familles de la communauté autistique et ;
- alliée des personnes autistes en quête d’équité ;
Je milite avec et auprès d’eux depuis plusieurs années pour la pleine reconnaissance sociale et positive de l’autisme.
J’ai été et je suis encore aux premières loges de comment et combien leurs droits peuvent être brimés au quotidien de leurs interactions sociales.
Au fil de mes échanges, mes observations et mes actions, il m’est apparu urgent que de nouvelles mesures et politiques sociales, alimentées par des données empiriques, soient mises en place pour contrer ces inégalités sociales méconnues, notamment pour les autistes francophones et leurs proches vivant en contexte linguistique minoritaire.
Encore faut-il que ces connaissances existent.
À l’instar de celle d’autres groupes marginalisés, la bataille pour l’autodétermination de leurs besoins et de leurs droits se fera à coup d’actions sociales et politiques… éclairées par la recherche critique.